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Journées européennes de l’archéologie

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L’archéologie après l’archéologie

À l’occasion de ces Journées de l’archéologie, nous nous intéressons à trois objets archéologiques sur lesquels la recherche actuelle au Musée d’Altamira dévoile des informations inédites qui mettent en lumière de nouvelles perspectives concernant les communautés de chasseurs-cueilleurs au début de notre Histoire.

Omoplate gravée de la grotte d’Altamira

Omoplate gravée de la grotte d’Altamira

Cette omoplate a été découverte en 2009 lors des dernières fouilles archéologiques menées dans la grotte d’Altamira. Son étude a permis aux chercheurs de lever les doutes concernant la chronologie précise de l’ensemble d’omoplates avec des gravures de biches découvertes sur la corniche cantabrique et présentant des caractéristiques très similaires.

Aérographe de la grotte d’Altamira

Aérographe de la grotte d’Altamira

L’aérographe de la grotte d’Altamira est l’unique exemplaire paléolithique connu de cet outil employé pour souffler des pigments et créer des images dans les grottes. Pendant longtemps, les chercheurs ont pensé que cet outil n’avait pas été employé pour peindre les figures de cette grotte. Toutefois, de nouvelles mains ont récemment été identifiées parmi lesquelles se trouvent des mains négatives ocre qui pourraient avoir été peintes à l’aide d’un aérographe.

Rondelle d’El Linar

Rondelle d’El Linar

Les deux seules rondelles décorées trouvées en Cantabrie ont été découvertes dans le cadre du projet de recherche « Les temps d’Altamira », dans la grotte de Las Aguas et dans la grotte d’El Linar, toutes deux situées dans la commune d’Alfoz de Lloredo.

Omoplate gravée de la grotte d’Altamira

Omoplate gravée de la grotte d’Altamira

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À la fin de l’époque d’Altamira, plusieurs générations de communautés de chasseurs et de cueilleurs de la région cantabrique ont gravé des biches comme celle-ci sur des os et les parois des grottes. Ces figures sont l’expression de la mémoire collective qui tissait l’identité d’une communauté culturelle reconnaissable s’étendant de la vallée de Sella à la vallée de l’Asón.

Cette omoplate gravée, découverte dans la grotte d’Altamira en 2009 lors des dernières fouilles archéologiques, a une valeur historique et archéologique importante, car son étude a permis de délimiter la période pendant laquelle ces objets singuliers de la culture matérielle du Paléolithique supérieur ont été gravés.

Les omoplates gravées, habituellement décorées de têtes de biches, sont associées à un environnement spatial et temporel précis, la région cantabrique et la période du Magdalénien inférieur [20 500 – 17 000 BP]. Ces gravures présentent des conventions stylistiques et techniques communes. Ainsi, elles nous parlent de mobilité, d’échange, d’identité et d’une certaine communauté culturelle partagée par des groupes humains qui créaient ces représentations si homogènes qu’elles paraissent standardisées, à une époque et dans un lieu très précis.

Le Musée d’Altamira conserve cinq exemplaires provenant de la propre grotte d’Altamira : quatre ont été découverts lors des fouilles menées au début du xxe siècle et un autre lors du récent projet de recherche du Musée intitulé « Les temps d’Altamira ». Par ailleurs, le musée conserve des exemplaires provenant d’autres grottes cantabriques comme El Juyo ou El Rascaño.

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Aérographe de la grotte d’Altamira

Aérographe de la grotte d’Altamira

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L’aérographe de la grotte d’Altamira est l’unique exemplaire paléolithique connu de cet outil employé pour souffler des pigments et créer des images sur la roche des grottes.

Sur le site archéologique de la grotte d’Altamira, quatre fragments d’os provenant de l’aile d’un oiseau de grande taille ont été découverts. De même longueur, ils sont décorés de motifs similaires et trois d’entre eux présentent des restes d’oxyde de fer à l’intérieur et à l’extérieur. Ces restes d’ocre et la forme de tube appuient l’hypothèse supposant qu’il s’agit d’aérographes.

Les aérographes ont été fabriqués avec des os de grands oiseaux, comme des échassiers ou des rapaces, plus précisément avec des os d’aile ou de patte. Les hommes d’Altamira coupaient deux tubes égaux afin de projeter un nuage de gouttes de peinture sur la surface à peindre. Dans l’un deux, ils introduisaient le pigment, généralement composé d’oxyde de fer ou de charbon mélangés à de l’eau, et ils y appuyaient l’autre tube par lequel ils soufflaient l’air.

Ces os ont peut-être été utilisés pour représenter les mains négatives rouges récemment identifiées dans la grotte d’Altamira, grâce à l’application de techniques d’analyse numérique des images dans le cadre du projet.

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+ Info

  • Notre catalogue en ligne Altamira, el primer arte [Altamira, l’art premier] contient des informations détaillées sur les techniques de l’art de la grotte d’Altamira.
  • Concernant le projet Handpas et la recherche sur les mains représentées dans l’art paléolithique, nous vous proposons de lire l’article suivant qui traite des études menées dans la grotte Altamira : HANDPAS. MANOS DEL PASADO PDF [Handpas. Les mains du passé]
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Rondelle d’El Linar

Rondelle d’El Linar

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Les « rondelles » sont des pièces très singulières du Paléolithique supérieur. Très peu ont été découvertes (aujourd’hui, on en compte environ 130 en Europe), elles représentent donc une petite partie seulement des objets créés par les communautés de chasseurs-cueilleurs. Leur présence est néanmoins très étendue en Europe, avec une concentration notable dans les départements français des Pyrénées et du Centre-Sud-Ouest, ainsi que sur la corniche cantabrique. La plupart ont été fabriquées à la fin du paléolithique supérieur, pendant la période magdalénienne.

Inhabituelles, les rondelles enrichissent le répertoire mobilier de la corniche cantabrique. Généralement de forme circulaire et peu épaisses, elles mesurent entre 4 et 5 cm. Elles présentent pour la plupart une perforation centrale. Elles sont réalisées dans différents supports, essentiellement des pierres et des os, les omoplates de cervidés étant les plus communément employées. Beaucoup présentent des gravures d’animaux, de personnes ou de signes.

La rondelle découverte dans la grotte d’El Linar a été fabriquée à partir d’un os, perforé et gravé des deux côtés. Son diamètre est estimé à 10 cm et son épaisseur n’excède pas 0,3 cm. Sur la face A, on distingue la représentation d’une figure gravée correspondant aux pattes arrière d’un cheval et sur la face B, une série de petits traits gravés correspondant au processus d’élaboration et de découpe du disque, ainsi que des gravures chevauchant d’autres lignes décoratives plus profondes.

Pour les personnes qui utilisaient ces rondelles au début de notre Histoire, accrochées ou pendues à leurs vêtements, ces disques d’os avaient une signification, une valeur ou une fonction dont nous n’avons pas connaissance aujourd’hui. Ces petits objets et leurs images gravées font preuve d’un même savoir-faire, d’un savoir partagé par les communautés de chasseurs-cueilleurs paléolithiques qui habitaient ce qui correspond aujourd’hui à l’Europe, de la péninsule Ibérique à la Sibérie.

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