La pratique de la santé des femmes au 17ème siècle

Les pratiques de santé des femmes à l'époque moderne étaient reconnues et très appréciées par leurs pairs. Cependant, l'image de ces pratiques transmise par les sources archivistiques est partielle et stéréotypée. Lors de la Journée internationale des femmes, nous revendiquons de l'ACA leur travail individuel en tant que sages-femmes ou guérisseurs.

Salto de línea Pour leur propre compte, détail remarquable car l'anonymat est une caractéristique universelle du travail féminin, trois femmes : Magdalena Fenollet, Josefa Medina et Joana Ruiz, retracent quelques traits des soins de santé qu'elles exerçaient de manière empirique. Ils guérissaient divers maux ("maladie de la rage" ou remèdes "pour les femmes souffrant de maladies du sein" sont cités), mais ils traitaient aussi avec une grande habileté les fractures et les luxations des bras et des jambes. La pratique de la santé était exercée par les corporations et les collèges de médecins et de chirurgiens, qui excluaient les femmes de la formation réglementée. Sans accès à une formation formelle dans les syndicats ou les écoles de médecine, ces femmes ne pouvaient pas être examinées et prouver leur compétence ou obtenir un permis d'exercice. Cette délimitation a encadré la demande aux autorités de ces guérisseurs dans un double objectif. Officialiser leur compétence médicale acquise au sein de la famille aux côtés des grands-mères et des mères. Et toucher un salaire ou une gratification, sans être accusé d'ingérence par les médecins et chirurgiens syndicaux.

Salto de línea Son principal argument est l'utilité pratique et le bienfait pour la santé que son expertise - certains prétendent être un don de Dieu - produit surtout parmi les pauvres ou les expulsés. Ces sources d'archives témoignent d'une volonté d'égalité née d'une prise de conscience de leur capacité et de leur expertise.

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